Ligne de vie : toi aussi, sauve ton tricot!

Qui a essayé le tricot en marchant? J’ai tenté et… on va dire que j’ai encore beaucoup de boulot devant moi ;-)… Je n’ai pas tant peur de foirer mon ouvrage que de marcher dans des « cracras » ou foncer droit sur un poteau et finir avec une grosse bosse – d’autant plus que, en ce qui concerne les mailles perdues et autres erreurs, je viens de découvrir la technique de la « ligne de vie »…

Apéro, papote et mailles perdues…

J’ai beau être intéressée au moins autant par le processus du tricot que par le résultat, j’aime quand même que ça avance (sinon, je tricoterais et re-tricoterais toujours la même écharpe, hein…). Or parfois, on fait erreur sur erreur et ça patine… Pour ma part, c’est le cas quand je suis trop absorbée par un podcast, quand je remballe mes aiguilles vite fait pour monter dans le tram et que je perds la moitié d’un rang ou encore quand je vérifie anxieusement que mes fils (mes enfants-mâles, pas mes fils de laine…) sont toujours en vue au parc.

Cet été, par exemple, j’ai démarré ma deuxième paire de chaussettes : les Socks of kindness, un modèle super joli tout en dentelle. Et je sortais le plus souvent mes aiguilles à l’heure de l’apéro, en papotant et en me « désaltérant » … Résultat : j’ai dû 4 ou 5 fois détricoter jusqu’au bord de côtes, alors que j’avais quasiment fini la jambe… Pour certains ouvrages, ça ne me pose pas de problème et j’assume les petits défauts (ça fait authentique!) mais pour des chaussettes en dentelles, c’est tout bonnement impossible de continuer si on n’a plus le bon nombre de mailles…

Je commençais à en avoir un petit peu ras-le-bol et à envisager mettre mon tricot en suspens quand je me suis rappelée la life line!

La ligne de vie… c’est quoi? comment on fait?

La technique de la ligne de vie consiste à passer un fil auxiliaire dans les mailles de son tricot à un moment où on est sûr et certain que tout est ok (nombre de mailles et motif). Quand on se rend compte qu’il y a une erreur (si si, je suis certaine que ça vous arrive aussi!!!), au lieu de pleurer, on peut arracher sauvagement son tricot de l’aiguille et détricoter jusqu’au moment où on arrive à la ligne de vie. Là, il n’y a plus qu’à remonter les mailles sur l’aiguille et recommencer.

Il va de soi que pour enfiler le fil de vie, il est impératif d’arrêter tout papotage/descente d’apéro/écoute de podcast/séance d’hypnose devant votre série préférée, sans quoi je ne peux plus rien pour vous et vous tricoterez votre paire de chaussettes forever ;-).

Concrètement :

  • Quand? l’idéal est d’installer sa ligne de vie après une répétition complète du motif ou environ 10-15 cm de tricot.
  • Avec quel matos? du mohair bien fin et poilu! apparemment, le top, c’est le fil dentaire! J’ai testé pour les photos et, en effet, ça fonctionne très bien. Et puis, on l’emporte facilement dans sa petite boite et il se coupe sans ciseaux.
  • Comment je m’y prends?

 

Ironie du sort, après avoir pensé à cette technique et sorti mon fil dentaire, plus aucune erreur n’est venue se glisser dans mes chaussettes – #loidemurphy 😉

Et vous, vous utilisez les lignes de vie? Avec quelle méthode? Vous avez des conseils?

Notes et digressions

  • Le point des photos, c’est celui du 21 juillet
  • Le fil, c’est du lin de La Droguerie, celui de mon châle Different Lines
  • Pour mettre sa (vraie) ligne de vie en évidence, même gantée, j’ai déniché ce magnifique modèle chez Purl Bee (gratuit, en anglais).
  • Il y a des cas où le multi-tasking est quand même impossible pour moi, comme par exemple avec cette série. Vous l’avez vue? Moi, je n’avais plus été aussi accro (et effrayée!) depuis Twin Peaks!!!
  • Message à Pligou : la prochaine fois, au lieu de nous stresser avec des propositions acrobatiques, tu ne pourrais pas nous trouver quelque chose de plus … zen… ;-)?

7 commentaires sur « Ligne de vie : toi aussi, sauve ton tricot! »

  1. Ma ligne de vie, je la fais avec un fil de coton pas trop épais. Ça glisse bien quand on l’enlève. Avec un cordonnet ça devrait marcher aussi pour les tricots tous fins.
    Pour éviter les erreurs, j’ai maintenant les « tricots chiants* » qui sont faisables et deviennent même agréable quand fait dans des situations où toute l’attention ne peut être posée dessus (comme dans le tram ou en jouant pour la énième fois au jeu du verger avec l’Héritier). Ces tricots c’est en général du plain jersey ou la simple écharpe au point mousse.

    * aussi qualifiés de « bitch to knit, joy to wear » par Felicia de the craft sessions. Oui, il s’agit bien du pull en plain jersey ou de l’énoooorme écharpe au point mousse.

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    1. Merci pour tes conseils, Caterine!
      Alors comme ça , tu tricotes en jouant au Verger… c’est ce que j’appelle « accro de chez accro » ;-).

      P.S. : j’adore cette expression de Felicia !!!

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    1. Merci pour ton com’!

      Quand j’ai découvert cette technique, je me suis demandé pourquoi ce n’est pas systématiquement recommandé dans les patrons en dentelle… J’aurais osé me lancer plus tôt dans des points complexes si j’avais su, en tout cas ;-).

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  2. Je vous dis tout simplement un grand merci, après avoir détricoté plusieurs fois une écharpe en côtes anglaises, vous m’avez fait découvrir le fil magique, la ligne de vie. Oufff ! 🤗 👍

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